Le jour où Fiat Punto s'est bien amusée de moi
Vendredi 13 / Samedi 14 juin 2008
20h30 : fin du travail, directement direction Paris. Arrivée à 21h30 puis recherche d'une place où se garer autour de Montparnasse. Après 8 km à tourner en rond et m'être bien énervé tout seul, je trouve enfin une place dans une petite rue. J'ignore proprement l'interdiction de stationner sous prétexte que tout le monde semble le faire et que je serai probablement parti avant tout ceux-là...
22h : retrouvation avec Jeufeu et Axeul dans un petit bar pour suivre la déroute des Français face aux Pays-Bas devant une bière. Puis départ en métro pour Saint Germain et la rue Mouffetard où une amie à Jeufeu nous attend. Des pints aussi. Prise de connaissance amicale et chaleureuse avec des gens imbibés mais très sympas. Le tout Paris, surtout l'image que je m'en fais, est là ("be careful, bordel !!"). Même si l'invitation à la crémaillère (soirée déguisée en gigolo) ne m'a pas convaincu. Chouette (début de) soirée quand même.
2h : départ à pied pour Montparnasse car plus de métro.
2h30 : après avoir cherché la voiture dans plusieurs petites rues, y compris devant la maison où je l'ai garée, impossible de la retrouver. Je commence doucement à flipper. On croise près de là, un camion de la fourrière. Le type : "Si vous la trouvez pas dans la rue, c'est qu'elle est Porte de Clichy (au nord-ouest de Paris). Prenez un taxi, ils connaissent."
2h45 : on demande à un groupe de jeunes notre chemin pour trouver une zone de taxis. Une jolie demoiselle nous offre spontanément son aide (les touristes ont la cote à Paris, il faut croire). Elle court après les taxis, nous offre de son Malibu, appelle des inconnus sur son téléphone à 3h pour en retrouver un. Elle nous en trouve finalement un. On la remercie gentiment. J'ai toujours un peu de mal à y croire. Elle se dit pas très helpful... Ben si pourtant...
3h30 : sur le périph de Paris, on croise la tour TF1. Direction la fourrière Porte de Clichy. 20€ la course. Ca aurait pu être pire. Malgré un chauffeur un peu con. Je remarque que la Tour Eiffel s'éteint pendant la nuit. C'est beau, le réchauffement climatique...
3h45 : présentation à la fourrière. Pas de Punto. "A Montparnasse ? Ah oui, ils faisaient ce quartier ce soir ! Attendez 20 minutes voir si elle arrive. Sinon, c'est qu'elle est restée là bas et que vous vous êtes trompé de rue." Dans ma tête, je me moque de la gentille dame qui croit que je sais pas où je gare ma voiture... Ah ah, la bonne blague !!
4h : des jeunes filles viennent chercher leur Smart avec des grands sourires. 136€, trop cool. Pas de nouvelles de la voiture, on décide retourner sur les lieux du crime. J'ai pris le numéro de la fourrière, au cas où elle ne serait pas là-bas.
4h10 : direction la première station de métro, Porte de Saint Ouen.
4h20 : quarante minutes sur un banc à attendre le premier métro. Je m'en veux de pas avoir davantage cherché la voiture à Montparnasse, de ne pas avoir pris le nom de la rue, et puis d'infliger une nuit blanche à mes amis touristes. Et par dessus tout, je crains de ne pas retrouver ma voiture sur place, à Montparnasse. Je me vois déjà passer ma journée de samedi au poste de police à faire une déclaration de vol.
5h10 : premier métro, enfin. Des gens vont au travail. D'autres sortent de boîtes. Les yeux commencent à se fermer. La pression monte.
6h : arrivée à la Gaîté Montparnasse. Je garderai en tête l'image du soleil qui se reflète sur la Tour en sortant de la bouche de métro, très jolie. Premier tour de paté de maison. On recroise la fourrière. Pas de Punto à son tableau de chasse, "mais peut-être mon collègue dans la rue d'à côté ?". Et toujours pas de voiture. A deux rues de là, cinq minutes à pied. La Fiat Punto blanche, penaude, est là, toute seule devant le panneau "interdiction de stationner". Mon dieu !! Embrassades générales...
6h30 : départ de Paris pour une arrivée à la Ferté à 7h15. Petit déjeuner offert en guise de compensation pour la nuit pas drôle. Dessins animés (La Panthère Rose, Inspecteur Gadeget, Les Zinzins de l'Espace, ...). Youtube. Je lutte pour que les gars restent éveillés et qu'on puisse partir pour Nîmes assez tôt. C'est un échec. Je bouge pour ne pas sombrer à mon tour. Douche. Café. Episodes de Buffy. Bagages pour la semaine. Café. Courses pour samedi et dimanche à l'Intermarché du coin. McDo. Café.
14h : tout le monde est prêt. Départ pour Nîmes, dans la bonne humeur. On sait que la route va être longue mais ce soir, on sera à Nîmes... Wouhouhou !!
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